Rallye Monte Carlo. Sébastien Ogier prend les commandes, Thierry Neuville hors course

Sébastien Ogier a pris la tête du Rallye Monte-Carlo, manche inaugurale de la saison en WRC, à l’issue d’une deuxième journée marquée vendredi par les déboires du champion en titre belge Thierry Neuville, hors course pour la victoire.

Rien n’est encore joué jusqu’à l’arrivée dimanche, mais l’enfant du pays, vainqueur de l’épreuve à huit reprises, peut tout de même savourer. Sur les routes du sud-est de la France, Ogier a repris les commandes de « son » rallye lors de la huitième spéciale (ES8) dans l’après-midi.

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— FIA World Rally Championship (@OfficialWRC) January 24, 2025

« Tout n’a pas été parfait »

Le Français, de nouveau engagé dans un programme partiel avec Toyota cette année, compte pour l’heure 12 sec 6/10 d’avance sur son coéquipier gallois Elfyn Evans, provisoirement deuxième.

« C’est une journée positive, même si tout n’a pas été parfait », a-t-il concédé devant les journalistes, porté par les encouragements du public. « Les deux dernières spéciales ont été géniales mais avant cela, j’ai eu dû mal à trouver la bonne vitesse […] à cause des conditions de route changeantes ».

Chez lui, le Français avait idéalement entamé son « Monte-Carl’ » : en tête à l’issue des deux premières spéciales jeudi soir, le Gapençais de 41 ans avait ensuite cédé du terrain face à ses rivaux, la faute à une erreur de pilotage sur les piégeuses routes alpines.

Tombé à la 3e place, l’octuple champion du monde a, certes, fait parler son talent pour reprendre son bien sûr des routes qu’il connaît presque par cœur - mais il a aussi bénéficié des déboires des leaders, à commencer par Thierry Neuville.

Troisième, Fourmaux mène Hyundai

Deuxième au classement provisoire au coude-à-coude avec Evans vendredi midi, le Belge a perdu gros, la faute à première une sortie de route en fin de matinée, sur l’ES6. Si l’équipage a pu continuer le rallye après s’être extirpé d’un bas-côté, la Hyundai flanquée du N.1 a terminé la spéciale au ralenti… et sur trois roues.

Bis repetita quelques heures plus tard, quand le champion en titre fait une nouvelle sortie de route au même endroit, lors de l’ES9, la faute cette fois à une crevaison survenue plus tôt sur le trajet.

« C’est une journée à oublier, tout espoir de faire un bon résultat est perdu », a lâché le pilote de 36 ans, qui n’avait plus connu une « aussi mauvaise journée depuis longtemps ». Le Belge était 8e vendredi soir -il a profité de l’abandon du Luxembourgeois Grégoire Munster (M-Sport Ford) pour gagner une place - mais pointait à près de quatre minutes du leader.

L’ES6 s’est aussi révélée piégeuse pour Ott Tänak, qui, lui, a détruit l’arrière droit de sa Hyundai après avoir fait une embardée dans un fossé, perdant plusieurs secondes. Le champion 2019, reparti avec une voiture réparée, est pour l’instant 5e, à 47 secondes d’Ogier.

Les deux champions de Hyundai dans le dur, c’est Adrien Fourmaux qui mène la flotte du constructeur sud-coréen pour son premier rallye avec l’équipe. Le Nordiste est troisième au classement général provisoire, à seulement 14 sec 2/10 sur son compatriote Ogier.

Derrière Fourmaux, le double champion du monde 2022-2023 Kalle Rovanperä (Toyota) est quatrième, à près de 40 secondes du leader, pour son retour à plein temps après avoir fait une saison partielle l’an dernier.

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Cette 93e édition du Rallye Monte-Carlo se poursuit samedi avec huit spéciales totalisant 131,4 kilomètres. Elle se terminera dimanche à l’issue de la 18e spéciale.